mardi 26 avril 2011

Paris: les derniers jours

Étrangement, les derniers jours ont été plus tranquilles, plus on-verra-bien, mais aussi plus prenants, plus fatiguants. Plus agréables, en tout cas. Peut-être que je ne suis pas faite pour ne visiter que des monuments. Ce que j’ai préféré, ce sont ces trois derniers jours que je n’ai pas pu vous raconter.

Trois jours de « flânerie », d’errance dans les cimetières, les parcs, les cafés. C’est ça, pour moi, un voyage. Prendre le pouls de la ville en dehors des secteurs ultra touristiques. Et après la folie de Versailles, le calme du cimetière de Montparnasse était le bienvenu!

Il y a moins de « vedettes » qu’au Père-Lachaise, c’est certain. Mais il est beau, vieux. Beaudelaire s’y trouve. Sur sa tombe sont posés des mots d’admirateurs, messages touchants, plein d’amour, des fleurs, des cailloux. Parce que sur les tombes, les gens déposent des cailloux. Ce n’est pas la première fois que je l’observe, mais j’ignore ce que cela signifie. Selon certain, ce serait pour montrer au défunt qu’on s’est recueilli sur sa tombe. D’autres croient que ça part des cimetières dans les hautes montagnes, où l’on érigeait des colonnes de cailloux pour dissuader les pilleurs ou même, empêcher les morts de renaître. Quoi qu’il en soit, c’est une coutume courante, dans les cimetières parisiens.

Mais vraiment, LE cimetière à voir, c’est celui du Père-Lachaise. Père qui n’a jamais rien fait pour le cimetière, d’ailleurs… il était le confesseur du roi, alors toute personne qui souhaitait obtenir audience (les femmes, surtout) passait pas le père Lachaise (et j’imagine que ce service exigeait rétribution…). L’entrée arrière du cimetière, plus récente, est très ordonnée. Allées bien droites, en quadrillage, on s’y retrouve très facilement. Mais la vieille partie, à l’entrée principale… un vrai labyrinthe. Il paraît d’ailleurs que pour les vingt ans de la mort de Morrison, la gendarmerie a mis deux heures à trouver la tombe! Dans cette section, le temps semble ralentir, s’immobiliser. Les allées sont chaotiques, parsemées de vieux escaliers étroits et tortueux, de tombes délaissées qui s’effritent et s’effondrent. Il y a des pierres si vieilles qu’elles sont désormais anonymes. Partir à la recherche de personnages historiques relève de la chasse au trésor. Mais dans un si beau décor! Et une fois qu’on a fait le tour, il faut passer par l’arrière du cimetière. Près du lieu où repose Paul Éluard se trouvent nombre de monuments en l’honneur des victimes du nazisme. C’est touchant. J’ai eu les larmes aux yeux et la gorge serrée en lisant les inscriptions sur les monuments.

En dehors des cimetières, autre endroit agréable à visiter : les jardins du Luxembourg. J’ai beaucoup aimé le concept des chaises. Il y a quelques bancs de parc ici et là, mais surtout des chaises qu’on peut déplacer. Les mettre au soleil ou à l’ombre, les regrouper en cercle. Tout pour favoriser les rassemblements. Les gens lisent, discutent, piqueniquent sur l’herbe, agrémentent leur repas d’un peu de vin.

Je trouve fantastique qu’au milieu de la frénésie de Paris, de son bruit, de ses lumières, on puisse trouver ces îlots de tranquillité. Et je suis bien contente de les avoir découverts à la fin du voyage, quand j’avais bien besoin d’un peu de calme.

2 commentaires:

  1. Tu me donnes le goût d'y retourner. Big Brother et moi avons visite ses coins de Paris et nous avons ressenti les mêmes choses. Alors, en planifiant le voyage de cet été, je vais gardé quelques jours pour Paris. Merci!

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  2. Je suis bien heureuse que ça te (vous) donne envie d'y retourner! Où pensez-vous aller, cet été?

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