jeudi 8 avril 2010

Une nuit à l'opera


Je reviens de l'opéra. La dernière fois que j'y suis allée, c'était à Québec, pour voir Madame Butterfly. Au cégep. Je ne tripe pas opéra, je préfère le théâtre, ou la danse, mais là, Le barbier de Séville à Prague? Je ne peux pas me refuser ça! On vit l'expérience praguienne à fond ou pas du tout!


Donc, cet après-midi, Marie Claude et moi, on s'est arrêtées dans une adorable librairie où j'ai acheté deux cahiers-oeuvres-d'art, et on a fait un tour sur le site de l'opéra de Prague, et on a décidé d'acheter deux billets. Je me suis donc pointée en jeans (je voyage confo, malheureusement...) et après un souper moyen, on s'est pointées là-bas.
Oh! si vous aviez vu ça... un décor de film, mais encore mieux, encore plus, c'était trop... juste trop. En rentrant, on nous a dirigées vers un grand escalier blanc et doré. Puis, vers notre balcon. Une petite porte blanche nous ouvre un petit cocon sombre. On s'assoit, le souffle coupé. La tapisserie rouge ton sur ton, les chaises en velours rouge, le bord de la balustrade également en velours rouge, pour s'accoter. Les lanternes de chaque côté des balcons, avec des fioritures dorées, les fresques peintes au plafond, et le lustre. Un lustre doré, avec tellement de lumières, de ramifications... immense, ce lustre. Et la décoration tout aussi riche et opulente sur les murs, autour des balcons qui nous font face. C'était magique. Il ne manquait que les robes d'époque et les chapeaux haut-de-forme.
Puis, les lumières se sont éteintes, la musique a commencé, le rideau s'est levé, et l'opéra a débuté. Les chanteurs avaient de très belles voix. Mais les hommes, en particulier. Des voix chaudes, profondes, qui vibraient a l'intérieur de ma tête, qui me donnait l'impression de flotter, que quelque chose se gonflait à l'intérieur de moi. Je me suis laissée porter par ces sons, parfois sans pouvoir m'empêcher de sourire, juste parce que j'étais heureuse. J'ignorais qu'une note, qu'une voix, pouvait faire cet effet... le son du bonheur d'être là, à ce moment... un instant fugace, que j'aurais aimé garder plus longtemps, retenir. Dont j'ai de la difficulté à me rappeler, déjà.


Alors voila. J'aime beaucoup Prague. Vraiment.


Demain, probablement qu'on va aller voir Othello, en ballet. Et d'ici la fin, notre plan inclus une expo photo d'un artiste que j'ai découvert sur deviantArt, le musée du communisme (situé entre un McDo et un casino...) et le musée Mucha. Et de la bouffe, des cafés, des crêpes, et si on a de la chance, un verre de vin chaud.

lundi 5 avril 2010

Olomouc

Petit silence radio, parce que les cafés Internet, ça ne court apparemment pas les rues, en République tchèque!

On est maintenant à Olomouc. En quittant Prague, on a été a české Budějovice (seulement pour dormir, on a passé la journée à český Krumlov, qui est magnifique), puis on est allée à Brno, un peu industriel. On réside dans une charmente auberge où le thé et le café sont à volonté, la déco est adorable, les gens sont sympathiques. On s'est trompées de train, pour arriver à Olomouc, il a donc fallu payer un surplus... et j'ai failli rester coincée dans le train à la gare! Les gens ne parle pas tous anglais, ici, alors on parle par signes. Mais on finit toujours par se comprendre.

C'est lundi de Pâques, pas mal de commerces sont fermés, aujourd'hui, alors on prend ça relax. La tradition veut que le matin du lundi de Pâques, les hommes tressent des jeunes branches d'arbres et fouettent gentiment les jambes des filles pour leur transmettre l'énergie vitale de l'arbre. Ce serait pour cette raison que les femmes tchèques sont si jolies. En remerciement, elles leur donnent une gorgée d'alcool. Sympathique, non?

Au prochain café Internet, probablement de Prague, cette fois!