jeudi 14 juin 2012

Istanbul

Istanbul. Je ne sais pas par où commencer. Après la région de la mer Égée et la Cappadoce, Istanbul est dépaysante. Un mélange de tout ce qu'on a vu la première semaine et des grosses villes européennes. La première impression n'était pas super. Du tram, je ne voyais que des néons clignotants qui ne s'intégraient pas bien à l'architecture, il y avait trop de monde partout, bref, l'image mystique que je me faisais de la ville venait d'en prendre un coup.

Je n'arrive tout simplement pas à trouver les mots. Parce qu'Istanbul est insaisissable. Elle ne se laisse pas découvrir si facilement. Elle a son propre rythme, il faut l'apprivoiser, s'y perdre, se laisser entraîner par elle pour l'apprécier et espérer commencer à la comprendre. Six jour, ce n'est clairement pas suffisant. Je trouve les mots qui me semblent appropriés pour la décrire, et quelques minutes plus tard, ils ne sont plus assez forts, assez beaux, assez justes.

J'aime les voyages qui déstabilisent. Qui me poussent au-delà de ma zone de confort. Qui me forcent à trouver en moi ce que je ne soupçonnais pas. La Turquie fait partie de ces voyages. Ça s'est fait en douceur, Je n'ai pas eu envie de m'enfuir à toutes jambes, de rentrer chez moi. Ce pays s'est sournoisement incrusté en moi, une partie de mon coeur a tissé un lien incassable par-dessus l'océan, qui tire de temps à autres. Istanbul y est pour beaucoup. J'ai l'impression d'avoir laissé mon voyage inachevé.

J'ai vu les mosquées, les palais, les cathédrales. J'ai vu 2000 ans d'histoire et d'architecture. J'ai admiré les mosaïques splendides. J'ai écouté le charme des appels à la prière. Istanbul m'a ouvert ses bras, m'a accueillie.

Et j'ai l'impression qu'elle ne m'a pas totalement laissée repartir.

dimanche 13 mai 2012

La Cappadoce ou l'art de se faire prendre par les orages

La Cappadoce. Vraiment magnifique, comme region! La premiere journee, on a pris ca relax et on a visite le musee en plein air. En fait, il s'agit de maisons creusees a meme la montagne, particularite de toute la region. On peut visiter certaines des chapelles, eglises et habitations qui ont ete preservees. C'est etrange de penser que des gens y vivait au 6e siecle... Il n'est qu'a 1 km de Goreme, ou l'on reside, alors on est rentrees a pied... sous un orage vraiment intense!

Hier, on s'est levees a 4h30 du matin (oui oui, vous n'etiez meme pas couches, au Quebec!) et, apres un bref dejeuner au Local Restaurent (tres touriste), on s'est envolees en montgolfiere. Si vous devez faire un tour de montgolfiere une fois dans votre vie, que ce soit ici! Les paysages sont vraiment particuliers, un peu lunaires, et au lever du soleil, c'est de toute beaute. Une heure a voguer entre les formations rocheuses au gre du vent.

Apres une petite sieste pour nous remettre d'aplomb, on a pris un dolmus (petit autobus municipal qui coute environ 1$ et qui relis les villages entre eux) vers Uchisar (3 km de Goreme). On y a dine dans un restaurent appele le Mouton rouge, dans une petite cour interieure. Le proprietaire, qui parlait tres bien francais, nous a suspendu des hamacs ou on s'est installees en attendant notre repas. Comme on n'avait pas beaucoup de temps devant nous et que le repars a ete un peu long, on a decide de faire d'une pierre deux coups et de rentrer a pied par la Vallee des pigeons. Le probleme, c'est que le chemin n'est pas balise, alors on s'est perdues. Le pire, c'est qu'apres avoir vu une carte de la vallee aujourd'hui, on s'est rendu compte qu'on etait vraiment pres de Goreme. Mais on est remontees jusqu'a Uchisar et on a pris un taxi pour rentrer, parce qu'on avait rendez-vous dans un centre equestre.

On est parties pour deux heures d'equitation dans Rose Valley. On devait y admirer le coucher du soleil sur le flanc de la vallee, qui passe du bleu-vert au rose. Ca aurait ete vraiment beau... si une pluie diluvienne ne nous etait pas tombee dessus! En fait, au depart, ce n'etait que du tonnerre, ce qui etait quand meme agreable et surtout impressionnant. Puis il s'est mis a pleuvoir de plus en plus, et a venter. On a malgre tout fait la plupart du parcourt. Mon appareil photo s'en est sorti indemne, mais j'ai quelques blessures de guerre parce que mon cheval etait plus preoccupe par son estomac que par la pluie et foncait sans cesse dans les ronces. On est rentrees frigorifiees, avec nos doigts qui avaient change de couleur et qui ne pliaient presque plus. C'etait vraiment une chouette balade!

Aujourd'hui, c'est notre derniere journee a Goreme. On s'est rendu a Cavusin. C'est un tout petit village pas loin. Il y a une eglise creusee dans la roche a visiter, ainsi que l'ancien village, abandonne et lui aussi creuse dans la montage. D'en haut, on a vraiment un bel apercu de la region, des montagnes et des vallees. Il a commence a pleuvoir en debut d'apres-midi, alors on s'est refugiees dans un petit resto on ne peut plus local, le temps que ca passe, avec un proprietaire qui ne parlait que turque et allemand, mais qui s'est fait une joie de nous servir un delicieux poulet grille et du the, et de nous indiquer comment nous rendre dans l'ancien village. On s'y est promenees et comme on redescendait... un enorme nuage noir s'est rapproche et il a recommence a pleuvoir! On attendait le dolmus avec deux autres touristes quand un VUS s'est arrete pour nous demander ou nous allions et ils nous ont tous embarques. Ils etaient trois a l'interieur. On etait quatre. Une belle empilade!

Demain, enfin, on decolle pour Istanbul!

jeudi 10 mai 2012

La vıe a Selçuk

Dernıere journee a Selçuk. Apres la journee d hıer, on s est permıs quelques heures a la plage. Il faıt 27, soleıl, et c est humıde!
 
Nous avons vısıte Efesus hıer. Nous nous sommes promenees dans les ruınes d une ancıenne vılle romaıne, avons marche dans des rues pavees de marbre vıeılles d ıl y a 2500 ans. C est vraıment ımpressıonnant. On se sent tout petıt, et on realıse a quel poınt notre pays est jeune. C etaıt vraıment un tour ınteressant. Malheureusement, j aı peur que les photos ne rendent pas justıce a la grandıosıte de ce que nous avons vu.
 
Chose apprecıee, a l entree du sıte, pres de la maıson de la vıerge Marıe, ıl y avaıt des toılettes avec un sıege, et non pas seulement un trou. A la sortıe du sıte, ıl y avaıt un petıt marche ou l on vendaıt des "Genuıne Fake Watches"!
 
Nous avons aussı vısıte le temple d Artemıs, dont ıl ne subsıste qu une seule colonne. Et encore, elle a ete reconstıtuee a partır de morceau d autres colonnes pour donner un apercu de ce que c etaıt a l epoque.
 
Il est tellement facıle, dans cette vılle, de sımplemet errer, de passer son temps sur des terasses a boıre du the et a jouer au bckgammon! Pour souper, nous avons manger au Ejder Restaurent. Le propıetaıre est Kurde, vraıment sypathıque, quı parle doucement et semble vraıment honore qu on choısısse son restaurent. On a dıscute un moment avec luı, ıl nous a faıt gouter du the a la sauge (mıam!) puıs nous  demande de sıgner son Guestbook. Il en a accumule plusıeurs les gens y collent un message et souvent un objet sıgnıfıcatıf, comme de la monnaıe de chez eux, des bıllets de traıns, des cartes d ıdentıte expırees, des meches de cheveux. Marıe Claude a laısse un logo des Canadıens (parce que le proprıo aıme le hockey, ıl connaıssaıt la majorıte des clubs canadıens!).
 
Prochaıne arret : Göreme, en Cappadoce!

mardi 8 mai 2012

Selçuk, enfin!

Nous sommes enfin arrivées a Selçuk! Ça m a semblé une éternité. Notre vol de Montréal a Paris avait quinze minutes de retard. Nous sommes arrivées juste a temps pour attraper notre correspondance, mais le délai était trop court pour les bagages. Une fois a Istanbul, un employé de l aéroport nous a informées que nos bagages suivraient dans le vol suivant, pas avant 17h. Le probleme, c est que nous avions un troisieme avion a prendre, avec Turkısh Airlines. Heureusement, nos bagages nous sont parvenus avec seulement une heure de retard a İzmir.

Apres une nuit de sommeil bien méritée, nous avons pris le train pour Selçuk. En tout. ça a été beaucoup de voyagement et d attente, maıs ça en valait la peine! Selçuk est vraiment mignon. Il y a des boutiques partout. Et les gens sont pleın de solicitude. C en est presque envahissant. Ils nous parlent tous, veulent tous nous aıder. nous renseigner.

D ailleurs, a l aéroport, nous avons raconté notre histoire de bagages retardés a quatre personnes. et ıl a fallu la répéter deux ou trois fois a chacune. Tout le monde essayait de devancer ce qu ils croyaient que nous allions demander et nous expliquaient qu en cas de correspondance, nous n avions pas a nous soucier de nos bagages, ils suivraient. On devait donc recommencer, insister sur le faıt que ce n était justement pas une correspondance, etc. Mais somme toute, les gens sont plein d attention, tres serviables et surtout tres patient avec les touristes. Le vendeur de billet a la gare nous a dit qu il y avait beaucoup de trains qui passaient et qu il ne voulait pas qu on prenne le mauvais, qu on avait qu a revenir juste avant l heure d arrıvée du train et il nous dirait si c était le bon.

On a entendu plusieurs appels a la priere, a Selçuk. C est étrange. Beau et un peu mystérieux, plein de charme, je trouve (ok, je vous en reparlerai quand ça m aura réveillée a 4h30 du matin!). Une des premiere chose qui m a frappée en me promenant dans la ville, c est l absence ou presque de femme sur les terasses des restaurents et des cafés. Que des hommes jouant aux cartes, au backgammon ou autre. C est intimidant, je trouve. Ce n est plus une question d etre une minorité. C est une forme d exclusion a laquelle je n avais jamais été confrontée auparavant. Ça et le fait que tout le monde (les hommes, surtout), a l hotel et dans la rue, essaient de planifier notre temps et nos visites. Un peu envahissant, malgré les bonnes intentions.

lundi 26 mars 2012

Confession d'une accroc des livres

Les billets sont achetés d'avion, mon passeport est valide, mais c'est tout. Pas de chambre de réservée, pas d'itinéraire d'établi, les guides de voyage à peine ouvert.

La seule chose qui m'obsède, ce sont les livres. Ceux que je peux commencer maintenant sans craindre de les laisser inachevés à mon départ. Ceux que je pourrais avoir envie de lire là-bas, ceux qui seront sûrement trop énergivores (ou trop lourd) et que je ne peux me permettre de traîner avec moi.

Et puis il y a le choix. Je ne peux pas partir avec seulement un ou deux livres. Il m'en faut plus, pour affronter toutes les situations: la fatigue du voyage, l'humeur changeante, l'envie du moment. Restreindre mes choix est la meilleure façon de me couper l'envie de lire un livre.

J'ai de la difficulté à savoir ce que j'aurai envie de porter demain, alors le livre que je voudrai lire dans six semaines, de l'autre côté de l'océan?

J'apporterai trop de livres, voilà tout. Et je finirai par lire ceux qu'un autre aura traînés dans ses bagages..

samedi 25 février 2012

Istanbul et autres mystères

J'ignore ce qui m'y attire. Tout comme les pays d'Europe de l'Est, la Turquie, et Istanbul en particulier, m'a toujours interpellée. Il y a une aura de mystère autour de cette ville. Une autre langue, une autre religion, une autre culture. Une vieille, vieille ville, trois noms qui ont marqué l'Histoire, une architecture incroyable, le mariage de l'Occident et de l'Orient. Et plus je lis sur cette région, plus j'ai hâte d'y être.

Je prends l'avion en mai.

Je fantasme déjà sur les images et les histoires que j'en rapporterai.